Le Belladone (elle/iel/il), artiste émergente de la scène montréalaise, offre une pop « sensuelle et grinçante » (comme on dit quand on n’ose pas dire carrément perverse) qui mêle des textes à la fois fragiles et cruels à des mélodies mélancoliques, vous laissant quelque part entre malaise et catharsis.

Sur scène, Le Belladone impose sa présence avec la délicatesse d’une claque. Sa scénographie ésotérique crée un rituel étrange où l’intime devient provocation. Elle déchire ses propres blessures sous vos yeux et écrase, au passage, les égos les plus fragiles sous ses bottes.

Son public, qu’elle appelle ses « belles-dames », se perd dans cet univers où la noirceur devient une offrande et la douleur, un plaisir.

Sa musique  crue et méritée. Le Belladone, c’est mordre dans un fruit empoisonné et se rendre compte qu’on aime le goût du poison.